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Les Satyres

19 Décembre 2008, 22:05pm

Publié par supertomasse

D'apparence assez proche de celle des faunes latins, mais en plus laids et plus sauvages, les satyres représentent les divinités rustiques de l'antiquité grecque. Hommes velus à cornes, oreilles, queue, cuisses et pieds de chèvre, ils sont pourvus de membres virils aux dimensions impressionnantes. Ils sont les familiers du Dieu Pan et font la chasse aux nymphes, qu'ils courtisent dans les bois.

A défaut, ils se rabattent sur les jeunes filles ou les jeunes garçons qui croisent leurs chemin. Hérodote parle d'une variété de satyres, nommés égipans, vivant dans les montagnes de Scythie. Lorsqu'ils sont vieux et acquièrent quelque sagesse, les satyres prennent le nom de silènes.

Le naturaliste Pline en a fait des espèces de singes qui épouvantaient les bergers dans les montagnes des Indes. Saint Jérôme affirme que les satyres étaient le fruit de l'union des hommes avec les chèvres. Saint Antoine en rencontra un dans le désert, venu en ambassadeur du peuple des satyres, qui lui offrit des dattes en échange de ses prières d'intercession vers le seigneur.

Du Moyen Age à la renaissance, l'église eut soin d'assimiler ses créatures païennes à des démons qui jadis assistaient, sous le nom de bacchanales, aux sabbats du mont Parnasse.

En effet :

Ils apparaissaient en troupe , certains d'entre eux portant des cymbales , et d'autres , des tambours , leur voix était humaine et distinctement articulée , et on ne savait de quel endroit de la montagne ils pouvaient venir ; car jamais on ne reconnut qu'il y eut de tels habitants sur cette montagne . Mais étaient ce autre chose que des démons qui venaient assister aux cérémonies et hommages qui leur étaient rendus par les magiciens sous ombre de religion, comme l'on dit qu'ils font encore aujourd'hui aux assemblées nocturnes des sorciers que l'on nomme sabbats, se rendant complaisants à leurs danses et à leurs turpitudes.

Collin de Plancy rapporte le témoignage suivant :

Le maréchal de Beaumanoir chassant dans une forêt du Maine en 1599, ses gens lui amenèrent un homme qu'ils avaient trouvé endormi dans un buisson, et dont la figure était très singulière : il avait au haut du front deux cornes, faites et placées comme celle d'un bélier. Il était chauve et avait, au bas du menton une barbe rousse pavée flocons, telle qu'on peint celle des satyres.

Il conçut tant de chagrin de se voir promener de foire en foire qu'il en mourut à Paris, au bout de trois mois. On l'enterra dans le cimetière de Saint Côme.

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